Londres , ici Londres !
            Ville de toutes les diversités, Londres tend les bras aux visiteurs curieux de vivre la modernité loin des sentiers battus, de découvrir les passionnantes histoires de la monarchie…             

La ville résonne de noms prestigieux : Saint-Paul, Westminster, Hampton Court, Windsor, Buckingham … et dégage une  vitalité incroyable qui s’exprime dans l’architecture, la mode, les loisirs… De la City à la Tamise, elle éclate, restaure, récupère, émigre d’un quartier à l’autre. Les Londoniens investissent la rue, espace de culture, pour vivre intensément. Libérés de tout, mannequins échappés de catalogues de mode, Commonwealth en miniature dans cette Babylone moderne… un raccourci du monde

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Entrons dans la danse pour un tour panoramique : La fameuse Tour de Londres près du fleuve, hantée par les souvenirs sanglants de princes assassinés, les bijoux de la Couronne, trésors de l’Inde, protégés par les ailes noires des corbeaux… Ils sont chez eux : « La Tour disparaîtra dans la Tamise à la mort du dernier » dit la légende. Aussi, sont-ils choyés par les Beefeaters, gardiens de la Tour et des Traditions.

              Leçon d’extravagance, folie néo-gothique, le Tower Bridge bascule ses tabliers pour laisser passer les navires, symbole du commerce maritime… Spectacle toujours impressionnant.

              Le nouveau Londres se dresse et vibre le  long de la Tamise : l’Hôtel de Ville, étrange œuf aux écailles fumées, entrepôts devenus Loft, galeries marchandes, Centre culturel, bureaux contemporains, proposent une passionnante  promenade sur les berges jusqu’à London Eye, la roue panoramique la plus grande du monde, devenue le nouveau symbole de la capitale… A Picadilly, après le défilé des noctambules, le petit Éros, juché sur sa colonne depuis 1893, reprend ses esprits au milieu des embouteillages et des panneaux publicitaires agressifs, messager de tous les plaisirs de ce quartier animé.

    

         De nombreux parcs, squares et jardins, permettent aux Londoniens d’oublier qu’ils vivent dans cette immense métropole,  St-James Park, Kensington Garden qui fait la joie des enfants, le populaire  Hyde Park et sa réserve d’arbres, où, pendant la pause du lunch, les jeunes financiers de la City discutent une bière à la main ou s’allongent sur  le gazon.

             Au sommet de la colline de Greenwich, on entame la visite de l’Observatoire … On enjambe le méridien zéro, on parcourt les salles de la « Flamsteed House », on découvre les origines du calcul du temps et de l’espace et une collection de télescopes.

              Au sud d’Hyde Park, dans le temple du commerce londonien , le célèbre magasin  Harrods : sa façade est revêtue de terre cuite sombre imposée par la reine Victoria. Cette ancienne épicerie est devenue un bazar chic qui satisfait tous les caprices du client… Au moment des soldes, c’est la foire d’empoigne. Les accros arrivent dès 3 heures du matin, ayant déjà repéré les bonnes affaires.

               Tombée en désuétude, la gare de St-Pancras a pris sa revanche grâce à l’Euro star, très utilisé par les amateurs de bonnes affaires ! On peut y acheter un souvenir touristique original : Big Ben en chocolat ou en… or !

                Westminster Abbey, principale église catholique romaine, est liée à la monarchie : Reines et Rois furent couronnés, inhumés. Le chœur, les chapelles, l’immense nef, les délicats vitraux s’élevant jusqu’aux voûtes en éventail, sont d’une exceptionnelle beauté architecturale : style étonnant mêlant les influences toscanes (Sienne) et byzantines (Ste-Sophie). Shakespeare, Haendel y ont leur dernière demeure.

                 Le 13 juin, la Royauté célèbre avec faste Trooping the colours, la revue des drapeaux. C’est l’anniversaire de la Reine. Les répétitions ont lieu ce jour. De Buckingham Palace, la Reine remonte le Mall à cheval, entourée de ses Horse Guards stoïques dans leur livrée rouge, coiffés d’un casque en fourrure noire. Un spectacle grandiose, de magnifiques chevaux marchent au pas des airs monarchiques, suivent carrosses et musiciens dans un ordre parfait, sans un sourire ou un battement de cils. Très british ! Un spectacle où les places sont chères. Nous y étions, conscients de notre bonne étoile !

                 La journée se termine par une croisière sur la Tamise. Tout le monde a revêtu de chics et chatoyantes tenues. Le fin dîner se déroule en musique. Nous apprécions la voix mélodieuse d’une ravissante pin-up. L’atmosphère est détendue ; les rires fusent, l’ambiance est au beau fixe. Le bonheur, quoi ! La nuit tombe, le charme opère. Les appareils photo crépitent. Le Tower Bridge, le Palais du Parlement, la Chambre des Lords, la Chambre des Communes, Big Ben, la voix de Londres qui continue à rythmer le temps, défilent, parés de mille feux, London Eye qui tourne et tourne encore sous une pluie d’étoiles…

                 Situé prés de la Tamise, le Palais d’Hampton Court, résidence royale dès le XVIème siècle, nous invite à admirer les trésors du patrimoine : mille pièces, toutes décorées, la grande cuisine, sa vaisselle d’or et d’argent évaluée aujourd’hui à un million de Livres, les tentures de soie,les tapis d’orient, la chapelle au plafond bleu et ses étoiles dorées… On insinue que Jane Seymour, décapitée, fréquente sous forme de fantôme, les appartements de la reine… que Shakespeare venait y représenter ses comédies.

                 Les jardins rénovés ont été  aménagés pour rivaliser avec ceux de Versailles !

                 En 1986, un incendie détruisit la partie Sud… Une stratégie de sauvetage réussit à récupérer 75 % des boiseries de  chêne !

                 Il nous reste à visiter le château de Windsor. Aussi, le déjeuner de midi, vite expédié, nous voici dans la longue allée de plus de trois milles où résonne le bruit des chevaux, des carrosses, des cortèges royaux. La statue équestre du roi George III termine la perspective et le château, le plus grand du monde habité en permanence, étendard au vent.

               En juin, la reine préside la cérémonie de l’Ordre de la Jarretière dans l’éclatante musique du grand orgue, et d’une fanfare de trompettes… Ses hôtes dormiront dans un des célèbres lits à colonnes.

               La nuit du 20 novembre 1992, le château s’est enveloppé d’un enfer de flammes. La reine déclara son « Annus horribilis ». Les travaux de restauration furent financés par l’ouverture au public du palais de Buckingham et durèrent cinq ans.

               Cerise sur le pouding, Londres a organisé en 2012, les premiers JO utilisant les énergies propres : un immense parc autour de la piscine, le Stadium de 80 000 places a été  transformé en réserve d’espaces verts… un chantier immense…

                On a même eu très beau temps. Le soleil a brillé, plaidant la bonne humeur !

                Samuel Johnson a écrit : « Quant un homme est fatigué de Londres, c’est qu’il est fatigué de la vie ».

               A l’ANR on n’est pas fatigués, trois groupes sont venus à Londres.

On y revient…

Joce Fraix Burnet